Un livre de Catherine Mavrikakis
S. Wespieser, 294 p.
21 €
Amy est née en 1961 dans le Michigan. Sa jeunesse est américaine en apparence, vit dans une maison de tôle à Bay City, avec sa tante, son oncle, son cousin, parfois sa mère, son petit frère, et sa sœur mort- née au cimetière.
Mais si, de jour, cette adolescente brûle sans sourire sa vie par les deux bouts , sous le ciel mauve de Bay City ; la nuit, son sommeil étouffe de la fumée des camps de concentration où sont morts 48 de ses ancêtres.
Le ciel plus que la terre est le livre où elle lit son passé, écrit son présent et espère son futur. Mauve à Bay City, atrocement bleu et joyeux du cri des oiseaux à Auschwitz, bleu azur brulant au Nouveau-Mexique ou rouge en Inde, c’est dans le ciel que l’on va suivre sa douleur à survivre, à essayer de perdre la vie, ou rester juste un peu vivante.
Cette américaine vit son passé européen de manière douloureuse.
L’écriture de Catherine Mavrikakis est poétique, crue, sourde, dure à recevoir.
Un livre sur la façon de se construire suivant notre passé, comment gérer cette histoire parfois indicible qui hante nos familles.
Un livre dur mais très beau grâce à une narration qui fait des allers-retours dans le temps, nous permettant de ne pas appréhender la suite de la lecture, et une narratrice attachante malgré sa noirceur, son parcourt sombre et presque fou.
A découvrir absolument.
Ton résumé fait froid dans le dos. Il donne à la fois envie de lire et de fuir ce livre.
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